Le site Internet du développeur britannique publie sa récente météo interne, et le moins que l'on puisse dire, c'est que de sombres nuages s'amoncellent au-dessus de lui. Entre les soucis de santé de son fondateur et le départ d'une bonne partie de l'équipe, nous sommes légitimement en droit de sérieusement nous inquiéter quant à l'avenir des responsables de Dear Esther et Everybody's Gone to the Rapture...
C'est Dan Pinchbeck, le directeur créatif du studio basé à Brighton qui prend le clavier pour se fendre d'une longue explication sur le blog de The Chinese Room :
Pour la faire courte, la situation - entre les pressions d'ordre financier, la conduite d'une équipe d'employés, le stress d'une fin de développement et des soucis de santé - ne pouvait plus tenir ainsi. Le temps était venu de faire une pause, de se ressourcer, de se remettre et de sérieusement penser à l'avenir.
Pinchbeck explique être souffrant depuis le mois de juin dernier, en plein bouclage de leur dernier jeu : So Let Us Melt. Quand on connait les conditions parfois désastreuses dans lesquelles les studios carburent non-stop pour rendre leur copie en temps et en heure, on imagine aisément la souffrance qui a du être la sienne.
On a laissé partir les équipes. Licencier n'est jamais quelque chose de plaisant, surtout lorsque l'on essaye de boucler un jeu. Ce n'était juste pour personne, et surtout pas pour les équipes qui ont passé un an à travailler sur le projet.
Mais malgré cet enchaînement de mauvaises nouvelles, ce ne serait pas encore tout à fait la fin des haricots pour ceux qui restent attachés à The Chinese Room :
Deux choses. Tout d'abord, ce n'est pas la fin, juste une pause. Les jeux sont toujours en vente (...), nous continuons à travailler sur The 13th Interior (...) et nous avons des idées concernant un nouveau prototype pour Little Orpheus à la fin de l'année.
Enfin, le directeur explique la rapidité avec laquelle beaucoup de choses se sont enchaînées au cours de ces dernières années, prenant la direction de cours :
Nous sommes essentiellement des artistes Jess et moi. Nous avons fait sans nous en rendre compte un jeu qui a rencontré beaucoup de succès bien plus vite que nous ne l'aurions imaginé. (...) Nos rôles ont vite pris de l'importance, ce qui nous a empêché de nous investir autant que nous l'aurions souhaité dans ce que nous aimons. Nous réfléchissons pour trouver comment rester des créatifs, et pas des managers.
L'aventure continue donc à priori pour les deux créatifs du studio, mais on ne sait pour le moment pas sous quelle forme, ni dans quelles conditions...
Que vous évoque cette annonce ? Cette déclaration vous éclaire-t-elle sur les conditions dans lesquelles travaillent les studios indépendants ? Faites-nous part de vos commentaires.